Le président de la
république dément la rumeur relative à son prochain mariage avec la
ministre de la Femme du nouveau gouvernement. «Hkaya fergha» (Une
histoire bidon), dit-il.
Pour
faire du buzz et vendre n’importe quoi, certains collègues cherchent le
sensuel et publient de l’intox. Une manière de broyer du vent et de
vendre du mensonge, aux dépens des victimes des ragots.
Depuis,
deux jours, ces confrères, citant «une source officielle», ont affirmé
que Moncef Marzouki «est allé à Deguèche pour demander la main de sa
future épouse», qui n’est autre que Sihem Badi, la ministre de la Femme
(et ancienne militante du Cpr en France).
Dès l’annonce de cette
vraie fausse information sur les réseaux sociaux, les internautes se
sont déchaînés pour balancer n’importe quoi : des photos pendant la
campagne électorale où M. Marzouki et Sihem Badi étaient côte-à-côte.
Quant aux commentaires, c’est vraiment le délire total. Et on imagine le
niveau.
M. Marzouki avait, bien sûr, d’autres chats à fouetter
pour le moment. Sa visite dans le sud tunisien, c’était pour rassurer
les habitants de ces régions déshéritées où sévissent le chômage et la
pauvreté.
Au cours de cette tournée dans plusieurs villes et
villages, M. Marzouki a discuté avec les réfugiés des camps et les
populations locales et inauguré, mercredi, le 44ème Festival du Sahara à
Douz. Il n’y avait pas, dans son programme, une cérémonie de demande en
mariage. L’intéressé, en tout cas, dément catégoriquement.
Jusqu’où
peut tomber le journalisme dans ce pays ? Nul ne saurait le dire. Pour
le moment, on est dans le trou et on continue de creuser.
Notre pays, qui traverse une période transitoire pleine de difficultés, mérite mieux.